1- Introduction

Ce guide présente une première partie clé : La prévention du pied diabétique et l’identification du pied à risque qui regroupe cinq éléments fondamentaux :

  • Inspection régulière

  • Examen du pied à risque

  • Education du patient, de la famille et des soignants

  • Un chaussage adéquat

  • Traitements des pathologies non ulcératives

Une deuxième partie : Le traitement du pied infecté.

 La survenue d’une infection est toujours secondaire à une plaie du pied dont l’évolution chronique est favorisée par la neuropathie diabétique, l’artérite jouant un rôle aggravant notamment vis-à-vis du risque d’amputation. La prévention primaire et secondaire de ces infections passe donc par la correction de l’hyper-appui responsable des lésions cutanées, des soins de pédicurie, l’appareillage par des orthèses plantaires dans un chaussage adapté ou des chaussures orthopédiques et l’éducation thérapeutique. L’antibiothérapie ne doit être envisagée qu’en cas d’infection du pied diabétique diagnostiquée sur les critères cliniques établis par les consensus internationaux récents (1).

Nous nous proposons dans ce guide de passer en revue ces différentes étapes en détail afin de mieux prendre en charge nos patients selon les disponibilités des traitements offerts, des moyens et techniques disponibles dans notre pays.

La sélection des diabétiques à risque podologique et des différents stades est importante pour la prise en charge des patients. Une fois que le patient a été soigneusement évalué à risque de pied diabétique, il doit être classé dans une catégorie de risque. Différentes classifications existent comme celle de "ADA" ou de la "NICE" 2015  (2).  Ces catégories sont conçues pour orienter la référence et la thérapie ultérieure par le clinicien spécialisé ou l'équipe médicale et définir la fréquence du suivi par le généraliste ou spécialiste. 

L'augmentation de la catégorie est associée à un risque accru d'ulcération, d'hospitalisation et d'amputation (3).

Les patients de la catégorie de risque 0 n'ont généralement pas besoin de référence et devraient recevoir une formation générale sur les soins des pieds et subir un examen complet des pieds tous les ans. Les patients dans la catégorie de risque 1 peuvent être gérés par un généraliste ou un spécialiste tous les 6 mois. Une recommandation  initiale  chez un spécialiste  se fait pour évaluer le besoin d'un traitement spécialisé et d'un suivi. Ceux dans les catégories 2 et 3 devraient être référés à un spécialiste des soins des pieds ou un centre multidisciplinaire et vus tous les 1-3 mois.